Chambre du messager

La domestique guida le messager et la guérisseuse vers les étages, tout en soutenant l'homme blessé. La montée des escaliers fut très pénible, et c'est avec soulagement qu'ils arrivèrent dans une chambre très simple, mais confortable, et plus important que tout, calme.

Après avoir remercié la domestique, Marion lui demanda si elle pouvait faire bouillir de l'eau, et lui apporter, ainsi que du linge propre. La domestique aquiesça et sorti.

La jeune guérisseuse se retourna pendant que le messager ôtait quelques lambeaux de vêtements et s'allongeait sur le lit. Elle farfouilla dans sa besace quelques instants et en ressortit diverses plantes, et de petits récipients de bois, dans lesquels elle entreprit de réduire en bouillie de petits bouquets d'herbes.

La domestique revient avec un lourd récipient d'eau chaude et du linge. Après l'avoir remercié une fois de plus, Marion trempa un bout de tissu dans l'eau et entreprit de nettoyer le dos labouré du messager.



[méga-panne-d'inspi... hum... désolée...]

Jardins

La reine et son conseiller entrèrent dans la chambre où avait été installé le messager.
Ce dernier était torse nu sur son lit et ses blessures firent une fois de plus frémir la jeune femme.

Elle s'approcha de la guérisseuse qui semblait ne pas les avoir remarqué et lui dit:

"Alors, madame... Ou peut-être mademoiselle... Comment se porte votre patient ? Pourra-il se remettre?"

Elle aurait bien ajouté rapidement mais, elle ne le fit pas...

"Avez-vous tout ce dont vous avez besoin?"

Marion sourit :
'Mademoiselle suffira... Ne vous inquiétez pas, il devrait être sur pieds dans quelques jours, par contre je ne garantis rien pour ce qui est des blessures plus profondes.'

Ayant fini de nettoyer le dos du messager, elle pris les herbes qu'elle avait sorties auparavant et entreprit de les écraser en une 'bouillie' peu ragoutante, qu'elle étala sur le dos de l'homme avant de le recouvrir de bandages.

"Bien, c'est noté. Mademoiselle" Fit la reine avec un sourire indulgent...
En effet, elle était mariée depuis un moment déjà et elle en avait oublié la vexation que pouvait ressentir une jeune femme célibataire que l'on appelait Madame

Selon la guérisseuse, l'homme pourrait être sur pied sous quelques jours... Il faudrait probablement à la reine écourter un peu ce repos si Sorën ou les gardes parvenaient à rejoindre Bereciak... Elle ne pouvait risquer de vexer davantage le roi centaure en lui envoyant un des ses hommes...

Itza hésitait à parler au blessé et à la guerisseuse de l'enventuel retour du messager chez les centaures... Aussi, elle lança tout d'abord à l'égars de Marion:

"Vous a-t-on bien donné tout ce dont vous avez besoin?"

Puis au messager: "Comment vous sentez-vous..."

Elle attendit leur réponses, puis s'engagea sur un terrain plus glissant...
La jeune reine ne savait pas vraiment comment annoncer les choses...
Elle s'adressa de nouveau au blessé:

"Aurez-vous la force et le courage de retourner chez vos maître dans le temps que m'a laissé Arifarbjoeah avant de lui donner ma réponse? Je ne sais pas exactement où se trouve la place forte du roi et, j'aurais donc besoin de vous pour lui annoncer ma "réponse" à son ultimatum... Je vous ferais évidement prêter une monture et enverrait certains de mes hommes avec vous..."

Itza se demandait même si elle ne se rendrait pas elle-même sur place... A moins qu'elle n'y envoie Bélius...
Elle soupira: ces questions ne seraient pas d'actualité tant qu'elle n'aurait pas mis la main sur Bereciak V’andyr... Ce qu'elle espérait de tout coeur. On ne pouvait préparer une guerre en 4 jours surtout avec un royaume aussi affaibli et rongé de tensions internes que le sien....

Ce serait un honneur, répondit le messager en se levant et en s'inclinant.

Il voyait que la reine était gênée de lui annoncer cela et il ajouta :

N'ayez nulle inquiétude, ma reine, je me porterais garant de cette tâche.

Puis il s'inclina une seconde fois.

[Oups pardon!]

La guérisseuse fronça les sourcils. Elle n'avait pas soigné le messager pour qu'on lui refasse subir ces tortures!
Mais elle ne fit aucun commentaire en entendant le messager assurer à la reine qu'il retournerait au royaume des centaures...

'Merci votre majesté, je pense tout avoir...'
'...Même si je préférerais qu'il ne retourne pas là-bas!' pensa-t-elle.

Mais Marion ne connaissait pas grand chose à la politique. Elle, son truc, c'était de guérir les gens, pas de les gouverner, bien qu'elle se retenait de ne pas protester haut et fort contre la reine.

Bélius observa la scène sans un mot sans un geste . Sa tête est remplie de craintes, de questions... toujours ramenant sur ce fameux Béréciak.

(Désolée, j'ai été débordée cette semaine et absente une bonne partie du week-end...)

La reine remarqua l'agitation de Marion lorsqu'elle parla de faire retourner le messager auprès des centaures mais, elle fit comme s'il n'en était rien et hocha simplement la tête aux paroles de la jeune guérisseuse...
Elle n'avait pas le choix...

Elle eut un sourire d'encouragement à l'adresse du messager, puis le complimenta de son courage.
Elle s'adressa ensuite de nouveau à la guérisseuse :

"Bien, dans ce cas, je vais retourner à mes appartements, n'hésitez pas à demander aux serviteurs tout ce dont vous avez besoin mademoiselle: Chambre, repas, onguents... Si vous avez quelque chose d'important à me dire ou à me demander, venez m'y chercher."

Elle se tourna alors vers Bélius:
"Allons jeter un œil sur cette étrange ouvrage à présent, conseiller."

Enfin, saluant ses "hôtes", elle se dirigea vers ses appartements...

En chemin, ils croisèrent un garde qui eut un échange de regard avec Bélius. L'instant suivant, le conseiller demanda à la reine s'il pouvait la laisser et lui répondit :
"Bien sûr, allez-y conseiller, je commencerais la lecture de cet ouvrage sans vous..."

Il partit et elle soupira légèrement... Que lui cachait-il donc?

Appartements de la reine

Inondé par ses pensées, Bélius répondit à la reine et ils partirent en direction de ses appartements.
Pendant le trajet, Bélius réfléchissait.

*Le livre des anges occupera la reine pendant que les recherches se feront. La reine sera concentrée par ce livre et nous pourrons gagner du temps.*

Il aperçut un garde dans les couloirs du chateau et, d'un regard significatif, comprit que Bélius voulait savoir où en étaient les recherches.
Bélius regarda la reine et lui dit :

"Puis je m'absenter quelques minutes votre majesté ? Je vous rejoins dans vos appartements? Je ne serai pas long."

Une fois la reine et son conseiller partis, Marion s'affala dans un fauteuil en poussant un long soupir. Le messager dormait. La guérisseuse resta un instant assise, savourant le confort et le calme de la pièce, puis se leva le plus discrètement possible.
Elle s'approcha de la fenêtre et sourit. Elle était dans le château de la Reine Itzalina! Mieux, elle était dans le château et la reine elle-même lui avait dit qu'elle pouvait demander ce dont elle avait besoin!

S'efforçant de ne pas montrer son émerveillement, elle demanda à une domestique un repas qu'elle pourrait partager avec le blessé. Repas que la domestique apporta peu après, un sourire éclairant son visage ridé devant le regard indéniablement affamé de la jeune guérisseuse, qui la remercia chaleureusement.

Elle mang... dev... engloutit sa part de repas et laissa le plateau à portée du messager au as où celui-ci se réveillerait. Puis elle se s'installa confortablement dans le fauteuil et s'endormit, un sourire sur les lèvres.

[oula ça faisait longtemps...]

Marion se réveilla. Le messager dormait toujours, et elle vérifia qu'il allait bien. Ses blessures semblait avoir meilleur mine. Elle sourit et sortit de la chambre.

Elle mourrait d'envie de retourner dans la bibliothèque. Pepita avait commencé par lui apprendre à lire et à écrire. Ce qui était assez surprenant, c'était qu'une vieille guérisseuse de campagne sache lire. Marion s'était souvent posé la question, mais Pepita avait emporté ce secret dans sa tombe.

Bibliothèque -->

La jeune créature humaine était sortie...
Il pouvait enfin rouvrir les yeux. Il se redressa.

Ouuuurggghf !

Son dos était sujet de courbatures et il ne tenait plus très bien sur ses jambes. Ce corps était trop fragile et trop frêle pour lui. Il vit qu'on lui avait préparé des vêtements.

Pffff... ! vraiment fous ces humains ! déjà qu'il supportait mal la vieille loque qu'il avait endossé. Les soins de cette guérisseuse étaient uniques, il n'avait jamais ressenti pareille forme de plaisir. Finalement, être humain ne devrait pas être si épuisant. Chaque race a ses qualités et défauts, mais ce qu'il savait, c'est qu'il devait immédiatement retrouver la maniabilité de ses articulations sinon...sinon il préfèrerait ne même pas y penser.

Il chercha de quoi boire, il vit un liquide de guérison à base de plantes très toxique à hautes doses. Oubliant qu'il était humain, il avala le liquide d'un trait. Soudain, il fut prit de vertiges et manqua de s'affaler sur le lit.
Mais tout à coup, son corps fut déchiré d'une fulgurante douleur : le médicament attaquait ses organes vitaux. Il prit le bistouri que l'humaine avait laissé là et découpa un morceau de sa chair sur le ventre. Puis, il s'arracha le foie et, retirant les résidus du liquide et après avoir également entaillé son côté et laissé couler une partie de son sang pour évacuer le liquide, le remit en place maladroitement près de son estomac. Le morceau de chair substitué avait causé un énorme saignement, aussi prit-il une bonne douzaine de médicaments cicatrisants pour combler la "faille" en refixant le morceau de chair.

"Fragile", voilà un critère qu'il devrait garder en mémoire quand on lui demandera de définir la race humaine.

Malgré le saignement encore abondant - ça piquait juste un peu pour lui - il put anticiper ses mouvements et les contrôler. Il s'avança vers le lit pour y récupérer la petite bourse qu'il portait toujours sur lui. Un peu de son sang avait coulé sur le lit aussi bien que tout le sol était maculé de sang frais [HRP : à en tenir compte Marion si tu reviens]. Il revint sur ses pas, vérifia qu'il n'y avait personne et dans un élan surhumain se jeta par la fenêtre.

Tour

Prise d'un pressentiment inexplicable, la guérisseuse était remontée dans la chambre du messager. Et elle regretta tout de suite d'avoir laisser le messager seul. Sa première pensée fut 'Tiens, mon patient s'est fait la malle'. Puis elle s'intéressa plus au désordre que régnait dans la pièce. Le sol maculé de sang, tout comme la lame abandonnée sur le matelas, le récipient contenant un liquide toxique qu'elle avait pourtant pris soin de mettre à l'écart du blessé, vide.

Sa deuxième pensée fut donc 'Quelle idiote! on n'abandonne pas un produit mortel dans la même pièce qu'un homme qui vient d'apprendre qu'il va devoir retourner se faire torturer et vivre le calvaire! Pauvre homme...'.

Elle n'osa pas avancer plus loin que le seuil, la fenêtre brisée ne laissait pas de doute sur les actes du messager.
Il avait vraisemblablement mis fin à ses jours pour ne pas repartir dans le royaume des centaures, avec son roi cruel, Arifarbjoeah...

Bien. Garder la tête froide. Après tout, c'était loin d'être la première fois qu'elle était confrontée à ce genre de situation. Elle sortit de la pièce à reculons, referma la porte, visiblement très calme, et se précipita sur un pauvre garde qui n'avait rien demander à personne.

'Il faut que je trouve la reine! Dites-moi! où est-elle?!'

L'homme regarda Marion, perplexe. Qui était donc cette folle furieuse, que faisait-elle dans le palais?

'M'enfin, on ne voit pas la reine comme ça Mademoiselle! Surtout qu'elle est en ce moment en train d'interroger un prisonnier dans les cachots... Je vous recommande de voir son conseiller, Bélius et...'

Au sourire vaguement dément que lui adressa la guérisseuse, le garde s'aperçut qu'il avait fait une gaffe. Mais avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, la jeune femme courait déjà comme une dératée vers les cachots, dérapant sur les dalles de pierre.
A ce moment là, le garde espéra très fort qu'on ne découvrirait pas qui donc avait révélé où se situait Itzalina à cette furie au cas où ça tounerait mal, sinon il passerait vraiment un sal quart d'heure.
'M'enfin...'

Cachots