Chambre d'Arya

Arya se retourna à ces mots, un grand sourire sur son visage. L'Histoire, les livre, ils avaient deux points communs.

"Vous aussi, vous aimez l'Histoire, avec un grand H ? Je ne m'y attendais pas... L'Histoire permet de..."

L'elfe se tut lorsqu'elle remarqua que le Comte était plongé dans ses pensées, un fin sourire aux lèvres. Arya n'osa pas l'interrompre, et prit la théière de la cheminée, l'eau bouillonant. Elle versa alors un peu d'eau dans la tasse que Néron tenait toujours dans sa main, puis dans la sienne avant de poser la théière devant l'âtre pour maintenir l'eau chaude. Après que le thé fut infusé, elle prit les deux petits sacs de thé et jeta les feuilles de thé dans le feu. L'elfe se rassit, regardant doucement le Comte qui était toujours silencieux.

Les paroles d'Arya résonnèrent dans sa tête mais il ne faisait plus attention qu'il était en pleine discussion. Tout se bouscula dans sa tête... des milliers de souvenirs refirent surface en lui.
C'est que lorsqu'il sentit la chaleur de l'eau chaude dans la tasse qu'il tenait en main qu'il revint à lui.

Merci... dit-il d'un ton rêveur

Il essaya de passer à autre chose mais son coeur le poussait à lui poser cette question :

Dites-moi Arya. Vous parliez de la bibliothèque du Château d'Ewëndan.. apparemment vous y alliez souvent.

Il la fixa de son regard noir et envoûtant.

Juste par curiosité, commença t-il pour camoufler sa question, viviez vous près du Château lors de vostre enfance ?

Arya fut légèrement surprise par la question du Comte. A la bibliothèque, elle y passait le plus claire de son temps libre lorsqu'elle était elferine. Elle répondit au Comte d'un ton neutre - un ton qu'elle employait toujurs pour parler de son enfance :

"Oui, c'est vrai, j'étais souvent dansla bibliothèque, ou en été, je lisais dans le parc du château. Mes parents, la famille Imlarië sont des nobles de la cours qui sont hauts placés, et nous vivions dans une des ailes du château. Certes, elle était assez éloignée du bâtiment central, mais j'avais accès aux jardins, et à tout les autres lieux du château d'Ewëndan en permanence..."

Le comte semblait ailleurs. Mais lorsqu'il lui avait posé cette question, son regard l'avait transpercé, et Arya comprit un peu mieux ce que les autres ressentaient lorsqu'elle faisait de même. Silencieuse, elle but une gorgée du thé fumant.

Le Comte eut un haut le coeur en entandant le nom d'Arya

"Imlarië ! bon sang ! mais c'est elle j'en suis certain à présent !" pensa t-il.

Un nouveau souvenir lui revint : celui où il était en promenade en compagnie de sa mère Lalwende et à qui il avait confié ses secrets au sujet de la petite elfine qu'il avait remarqué. La discussion entre sa mère et lui lui revint comme si c'était hier ....

"Mère, depuis quelques semaines il y a une jeune elfine qui se promène dans le parc du Château et elle a souvent avec elle des livres..

- Oh il n'y a pas de doute il s'agit là de petite Arya Imlarië. Sa noble famille vit dans une partie du Château. Elle est magnifique ne trouves-tu pas mon fils ?

A ces mots le jeune Néron avait rougit

Oh divine mère divine ! d'ailleurs je me demandais s'il ne s'agissait point d'un ange au lieu d'une Elfe !

Sa mère avait rigolé grâcieusement à la remarque de son fils.

Tu as bon goût mon fils.. cette jeune elfine deviendra l'une des plus belle et grâcieuse Elfe de notre Royaume. Elle a l'âme et l'éducation d'une Elfe digne de notre rang. Qui sait ? peut-être un jour sera t-elle Princesse à tes côtés !"

Le Comte lança un léger soupire face à ses souvenirs. Il bu une gorgée de sa tasse.

Hum délicieux Arya ! et ca réchauffe tant par un temps pareille. C'est bien agréable... tout comme vostre compagnie qui réchauffe mon coeur.. osa t-il ajouter.

Arya ouvrit de grands yeux lorsqu'elle vit le comte avoir un haut le coeur, elle crut qu'il s'étouffait avec le thé, et elle se leva précipitemment.

"Comte, allez-vous bien ? Que se passe-t-il ?"

Mais l'elfe vit qu'il ne l'écoutait pas le moins du monde, et qu'il se portait plutôt bien pour quelqu'un qui s'étouffait. Arya le fixa de ses yeux gris, intriguée par cet étrange comportement. Il semblait comme possédé. Pourquoi ne parlait-il pas ?
Puis, jugeant sa position - juste devant l'intendant, à demi bessée - elle se rassit lentement, n'osant quitter Néron des yeux.
Une pensée lui traversa l'esprit : celle de voir ce qui se passait dans la tête du Comte. Cependant, elle refoula cette idée avec honte. Elle savait que les pensées d'un être vivant restaient son jardin secret.

Puis, soudain, le Comte soupira, et il sembla sortit de ses pensées. Son coeur, qui avait retrouvé un rythme à peu près normal depuis qu'elle avait mis le thé à chauffer, recommença à battre plus fort lorsque le Comte prononça ses dernières paroles, mais elle ne sut que répondre, trop timide pour oser rajouter quoique ce soit. Seul un léger sourire vint se figer sur son visage lorsqu'elle baissa les yeux vers sa tasse thé à moitié pleine.

"Comte Néron, vous semblez bien rêveur, et même mélancolique..." Dit-elle espérant peut-être des explications sur son comportement, si ses pensées n'étaient pas trop indiscrètes.

Aux paroles de Néron, et lorsqu'elle se rendit compte d'un coup d'oeil qu'il la regardait, un étrange sentiment naquit en elle.
Mais ce n'était pas un sentiment inconnu... Non, il était venu en elle il y avait bien des années. C'était le sentiment de se sentir observée. Mais observée, non pas dans une mauvaise intention. Elle avait plutôt eu l'impression - la première fois qu'elle avait eu cette sensation - que c'était une caresse, une douceur qui se posait sur elle. A ce moment-là, alors qu'elle lisait au pied d'un arbre au beau milieu du parc du château d'Erivan, elle avait pensé qu'elle devenait folle, car il n'y avait absolument aux alentours. Puis, au fur et à mesure, elle s'était habituée à ressentir cette sensation régulièrement, et elle finit par arrêter de se retourner pour voir si quelqu'un n'était pas aux aguets.
Le regard du Comte provoquait en elle ce sentiment, mais elle ne s'en était pas aperçu, tant elle s'était habituée, plus jeune. A présent, elle se demandait si finalement un elfe ne la regardait pas pendant ces moments...Elle se demandait si finalement ce n'était pas l'elfe qui se trouvait devant elle.
Non, elle se faisait des idées... Pourtant, elle avait un pressentiment qui ne pouvait disparaitre à présent.
L'elfe regardait fixement le feu qui crépitait dans la cheminée lorsqu'elle répondit au Comte :

"Vous dites que vous pensez m'avoir déjà vue ? Pour être honnête, moi je ne crois pas avoir rencontré auparavant, mais... sa voix se réduisit à murmure, quelque chose en vous me rappelle quelque chose... quelque chose que je ne m'étais pas souvenue depuis des années..."

Arya, regardant toujours le feu, pianotait (anachronisme, mais c'est pas grave...^^) sans s'en rendre compte sur sa tasse de thé.

Friedrich fit irruption dans les appartement d'Arya sans frapper. L'heure était grave et les politesses ne seraient que retardantes. Il s'approcha du Comte pour lui annoncer d'un ton calme:

Comte, la reine vient d'être enlevé par les rebels Yuk et Etan Hans. Il se sont échappés par la basse cour mais le rebel Yuk a été blessé par nos archers, ils n'iront pas loin. Je demande un détachement de cavaliers pour les poursuivre.

Son ton calme laissait réosnnait une assonance de son pays natal germanique. Mais sa demande qu'il avait formulé au Comte était ferme.

(désolé por mon absence )

Le Comte fut étonné par les paroles d'Arya. Ainsi aurait-elle deja ressentie sa présence étant jeune ? Il allait lui répondre lorsque la porte s'ouvrit brusquement et apparu Friedrich.

Néron se leva l'air sévère.

Quelles sont donc ces manières ? Nous étions dans une conversation privée rustre !

Mais Friedrich lui expliqua vite fait la situation catastrophique. Le Comte serra le poing, fou de rage.

La Reyne enlevée ? Maudits soient ces malfrats ! j'aurais dû les faire pendre quand j'en avais l'occasion ! Friedrich faistes atteler mon cheval et préparez une vingtaine de cavaliers. Nous partons à leurs poursuites. Ordonnez de faire ratisser la ville et les alentours par des patrouilles de 6 gardes chacunes.

Le Comte se tourna vers Arya et lui prit la main

Voyez Ma Dame.. je n'ai donc aucun moment de répis. Je pars donc sur le champ retrouver ces bandits et cette fois... cette fois ils n'auront plus ma clémence et seront exécutés sur le lieu même où ils seront pris.

Néron lui fit un baise main.

Sieur Friedrich, je vous suis.

Freidrich regarda le Comte, fit un signe de tête et sortit des appartements de la messagére suivi par le Comte Néron.


Couloir