Cachot

Grande Salle

Bereciak était épuisé, il ne tenait plus sur ses jambes si bien que Sorën le soutint jusqu'à sa cellule. Bereciak souffrait, le coup de poing de Sorën avait fait couler son sang. Il avalait avec dégoût le sang tiède et cirupeux sans pouvoir le recracher. Il avait également été touché à la jambe droite et boitait. Pris de nausées, il voulut alors vomir, mais au lieu d'une vocifération en sortit qu'un pénible grognement. Sorën n'y prêta guerre attention. Il le conduisit à sa cellule et demanda les clefs au gardien des lieux.

Si Bereciak n'était pas aussi faible et souffrant, il aurait immédiatement assommé Sorën pour lui rendre son coup de poing et se serait échappé.
Il ne put que le contempler adossé au mur.

Sorën, après avoir ouvert la porte, le conduit lentement dans la cellule, faisant attention à ne pas le blesser. Dommage qu'il ait été engagé pour l'arrêter, pensa Bereciak. Puis regardant ce dernier avec un regard de compatissance, s'en alla péniblement.

Bereciak resta seul, dans le silence, dans l'obscurité. Mais ou qu'il ait été, il ne s'en serait soucié car effectivement une vapeur s'annonça.
Sa devint floue, ses jambes vacillèrent, sa tête sembla exploser...
Il se laissa tomber à terre et sombra dans le vaste néant de l'inconscience...

Grade place


Des bruits de bottes résonnèrent dans les couloirs et la portes de bois du quartier des geôles s'ouvrit laissant paraître une demie douzaine de soldats qui jetèrent sans ménagement Peter ainsi que l'inconnu. Après quelques rires ils sortirent en claquant bruyamment la porte.

Le bruit de la porte ne manqua pas de réveiller Peter Stein, qui se releva doucement. Il avait un mal de crâne assez virulent. Il regarda autour de lui et ne vit que deux inconnus, un qui semblait être là depuis plus longtemps que lui et le second qui était le jeune homme qu'il avait tenté d'aider tantôt. Celui-ci ne portait que pour seuls vêtements des habits de tissus normaux et une cape un peu plus épaisse d'une couleur vert foncé. Peter s'adressa au premier inconnu qui avait des cheveux bleu et qui semblait être mal en point.


Comment vous prénommez vous ? Mon nom est Peter Stein représentant du peuple Bergkind.

Le silence, Peter attendant une réponse de l'inconnu. Mieux valait entretenir de bonnes relations, cela évitait de s'ennuyer et pourrait toujours être utile dans le besoin.

Bereciak était encore à demi-inconscient et entendit une voix inconnue qui le ramena a la raison.

Oh, excusez moi, mon nom est Bereciak V'andyr, je ne représente plus rien pour les autres depuis que j'ai été enfermé ici ni même pour D...pour...

Il hésita a en parler a cet homme qu'il connaissait depuis ces quelques longues, longues secondes, cela lui faisait tellement mal au point que se faire mutiler par le feu ou se faire taillader les organes par une hache de bronze semblait aussi insignifiant qu'une simple pichenette de l'auriculaire.

pour D...dangereusement primer ma dette...de...

Il n'avait pas su trouver une répartie, son compagnon de cellule devait penser qu'il nageait en plein délire.

(Excuse-moi, du retard béré, je voulais te laisser discuter avec ton compagnon de cellule et, ensuite, je l'ai complètement oublié...)

Appartements de la reine

Les traits tirés, Itza arriva devant la cellule ou se trouvait Bereciack et se rendit compte qu'elle ne savait pas vraiment quoi lui dire.

Finalement, elle se lança et, d'une voix qui se voulait forte et claire, elle dit à son prisonnier:

"Bereciak V'andyr, savez-vous pourquoi vous êtes ici?"

Elle n'avait pas remarqué le prisonnier qui partageait la cellule de l'elfe.

Un bruit de pas se fit sentir, voilà des heures que personnes ne passait prés des cachots. Mai la porte s'ouvrit laissant paraître une jeune femme aux traits elfique. Une robe magnifique digne d'une noble. Mais Peter ne leva la tête que légèrement, bien qu'il aurait bien voulu demandé des explications à son emprisonnement ses heures passées à être enfermé l’avaient fatigué. C'était un homme d'action et de parole et tenta donc d'amorcer une discussion en se relevant et époussetant sa cape et quelques parties de son armure.


Madame, je ne sais point à qui ais-je l'honneur malheureusement mais je souhaiterai vivement savoir le motif de mon emprisonnement. Je suis tout de même ambassadeur de mon peuple et je crois savoir que l'on ne traite pas des gens qui ont cette fonction en les emprisonnant.

Il attendit debout dévisageant poliment la jeune femme en continuant d'épousseter les plis de sa cape.

Le jeune elfe ne répondit pas, non pas qu'il y mettait de mauvaise intention quelconque, c'était simplement qu'il était paralysé après avoir été surpris par la reine.

Son visage était invisible, caché par quelques mèches de cheveux ce qui empêchait la reine de deviner son expression...

Peter, son compagnon de cellule avait pendant son temps de sursaut parlé à la reine pour savoir la raison de son incarcération.

Alors, Bereciak voulut répondre mais ne sut que dire. Oui ? il savait au fond pourquoi il se trouvait actuellement dans ce cachot sombre et obscur. Non ? mais alors cela vexerait la reine, car s'il disait non, c'est qu'il reniait son soi-disant "crime".

Enfin, Bereciak ouvrit lentement la bouche et répondit :
Vous pouvez peut-être me le dire, reine Itzalina ?

(Excuse moi aussi Peter, je croyais que tu ne venais plus... Contente de voir que je me suis trompée)

Itza sursauta lorsque l'autre prisonnier s'adressa à elle.
Il lui demanda ce qu'il faisait en prison comme elle n'en avait pas la moindre idée, elle appela un garde:

"Garde?"
"Oui ma reine?" Fit le militaire
"Cet homme dit ignorer le motif de son emprisonnement. Pourriez-vous le lui présenter ainsi qu'à moi? J'espère pour vous qu'il ne s'agit pas d'une méprise..."
"Ce n'est en aucun cas une méprise madame fit le gardien avant de terminer sur un ton tout militaire: Cet individu a attaqué le détachement qui ramenait messire V'andyr. C'est pour cette raison qu'il a été arrêté"
Il se tût alors et attendit la suite. Un peu irrité, Itza s’adressa alors à Peter :
Cela me semble un motif d'arrestation suffisant ne trouvez-vous pas messire...

La reine se rendit compte que le second prisonnier ne s'était pas présenté. Aussi, c'est après une légère hésitation qu'elle poursuivit:

"A moins que vous ne trouviez normal d'attaquer un détachement au service du royaume..."


C’est alors que Bereciak s’adressa à elle lui demandant le plus poliment possible la raison de son emprisonnement. Elle répondit en tentant de trouver les mots justes sans vouloir lui annoncer directement qu’il serait probablement victime de la raison d’état. Pour cela, elle lui résuma simplement le contenu de la lettre du roi centaure tout en évitant le sujet épineux de l’ultimatum qu’il lui avait posé.

"Le seigneur des centaures vous accuse d'avoir assassiné certain des siens, parmi eux des enfants et de l'avoir gravement bléssé et empoisonné. Il veux que je vous livre à lui afin de vous jujer pour ces crimes"

Bereciak ne répondit pas.
Il était sidéré par l'épais tissu de mensonges qui recouvrait cette lettre.
Il sentit monter en lui une impulsion : celle de s'exclamer "Balivernes !" mais la réprima.

Malgré cela, il devait rétablir la justice, alors il tenta de parvenir à ses fins plus habilement.

Vous madame, demanda-t-il, croyez vous à cela ?

La reine vit la tension qui s'emparait de Bereciak sans pour autant réussir à l'analyser avec certitude.
La seule chose qu'elle pu en déduire était que l'elfe était au courant de ce dont Arifarbjoeah l'accusait. Ce qui confirmait à ses yeux qu'il ne devait pas être totalement innocent.

"Je crois ce que l'on m'a dit. Du moins, en partie. Je n'ai pas qu'une source d'information. J'ai essayé de vérifier au mieux celles que l'on m'a rapportées...
Un homme qui a vécu auprès des centaures durant longtemps et dit avoir assisté à vos "prouesse" (si l'on peut parler ainsi d'assassina) à confirmé une partie de ces informations...
Je ne pense pas que vous vous soyez attaqué aux poulains comme vous en accusait le roi, mais, je ne doute pas de la parole de l'homme que j'ai interrogé quand au fait que vous ayez tué quelques guerriers adultes et blessé le roi.
Il semblerait que vous l'ayez attaqué avec une lame empoisonnée et que s'il n'a pas succombé au poison, celui ci l'a beaucoup fait souffrir...

Enfin, peu importe, cette affaire n'est de toute façon pas de ma juridiction... Ce que vous avez fait à eu lieu chez les centaures et non en Arnestil. C'est donc à eux de vous juger..."

Alors qu’elle énonçait toutes ces accusations, Itzalina se sentait un peu moins coupable de livrer Bereciak à Arifarbjoeah. Cependant, sa conscience la taraudait encore.
En effet, elle se doutait que le jugement auquel serait le jeune elfe serait probablement loin d’être équitable et qu’il était d’ailleurs surement déjà officieusement rendu et, ce, sans possibilité d’appel.

*Chambre du messager

Essouflée, le visage rougeaud et les cheveux défaits, Marion s'arrêta et s'appuya sur un mur pour tenter de reprendre son souffle sous le regards curieux des gardes. Elle se doutait bien qu'il ne la laisserait pas pénétrer dans les cachots, même si elle n'avait pas été inquiétée lors de sa cavalcade dans les couloirs (d'un côté, ceux qu'elle avait croisé était trop occupés à la regarder bizarrement pour l'arrêter).

Une fois qu'elle fut sûre de pouvoir parler correctement, la guérisseuse s'adressa à un garde d'une voix forte, en espérant que la reine l'entendrait :

'Il faut que je vois la reine Itzalina, c'est urgent. C'est à propos du messager des centaures...'

Bereciak entendit cela et répliqua :

Ne serais-ce pas ce soi-disant "homme" qui a vécu au milieu des centaures ?

Il attendit une réponse...

[Nan mais je rêve, connectée à 7h du mat'... Qu'est-ce qu'on ferait pas quand même... ^^]

La guérisseuse jeta un regard intrigué à l'elfe au visage ensanglé qui venait de parler.

'Vécu, vécu... J'aurai plutôt dit réduit en esclavage vu son état et son récit...'
Elle se tourna vers la reine, ne pouvant se taire plus longtemps, avec un regard accusateur :
'Peut-être ne voulait-il pas retourner chez les centaures, peut-être pensait-il que sa vie était gachée, en tout cas il a bu un liquide extrèmement toxique et a sauté pas la fenêtre madame, j'ai également retrouvé une lame ensanglée...'
Marion se mordit la lèvre inférieure :
'Selon toute vraisemblance, il a mis fin à ses jours...'

Peter Stein restait pantois, écoutant avec attention les paroles de chacun. Mais ne pus se retenir de parler après les dires d'une guérisseuse du château.

Cette homme même si il a choisit de se tuer lui même doit recevoir les honneur qui lui revenait de sa fonction et de ses actes du passé...

Un moment d'hésitation coupa court à ses paroles mais il reprit tant bien que mal.

Même si je ne sais pas ce qui il était réellement....

Il préféra s'arrêter là, il se rasseya la tête basse. En son pays il n'y avait pas de tel problème.

Je ne saurais comment vous le dire, répondit Bereciak, l'air grave, mais ce que vous me dites est tout à fait impossible...

Il marqua une pause, puis reprit :

En effet, j'ai étudié le comportement de tous les peuples de la surface de notre terre dont les centaures depuis ma plus tendre enfance. Croyez-moi, madame, les centaures sont divisibles en deux catégories : les penseurs et les guerriers. S'il avait été livré à des penseurs, ceux-ci l'auraient bien formé afin qu'il communique tout leur savoir aux autres races. S'il avait été livré à des guerriers, ceux-ci l'auraient déjà tué, car ils n'ont que faire des autres créatures, encore moins des humains.
Réduit en esclavage vous dites ? Les centaures ne capturent jamais d'humains pour les forcer à faire leur propres besogne car, malgré la présence de sujets cruels et sans pitié, cette race est avant tout une race intelligente en communion avec la nature, c'est écrit dans leur loi officielle.

Il se tut une seconde fois.

Je ne veux point vous alarmer, madame, dit-il calmement, mais je pense que vous avez été trompée. Les centaures n'ont jamais, en des siècles et des siècles de subsistance, capturé d'humains et encore moins pour les réduire en esclavage : d'après eux, les autres races ne sont pas assez intelligentes pour faire leur travail.

Il se tut une troisième fois pour de bon. Malgré sa fluidité dans ses paroles, Bereciak pensait en avoir fait trop. Il tremblait en lui de peur.

(rhoooo, tu ne répond même pas à la petite pique d'Itza quand à ta présence aux cachots Peter? Dommage)

Itza ignora la question de Bereciak. Quand bien même aurait-elle eut l'intention d'y répondre, l'intrusion de la guérisseuse y aurait immédiatement coupé court...

La jeune femme, visiblement furieuse vint lui rapporter ce qui avait toutes les apparences d'un suicide du messager des centaures.

Immédiatement, le visage de la reine qui était déjà naturellement d'une pâleur inhabituelle blanchit davantage. Marion aurait probablement été outrée de savoir que cette pâleur soudaine, plus qu'à la triste fin du messager était entrainée par le fait qu'elle ne pourrait désormais plus ramener son prisonnier aux centaures.
Leur domaine était en effet si bien caché dans les montagnes qu'aucun des hommes que la jeune reine et son époux avaient envoyés à sa recherche n'avait pu leur indiquer.

Puis Bereciak pris la parole, s'adressant à la guérisseuse et Itza l'écouta avec attention.
Elle préféra pourtant ne pas intervenir. Son prisonnier semblait bien plus disposé à parler avec Marion qu'avec elle-même et, la reine avait tout intérêt à se faire oublier si elle souhaitait en apprendre davantage (si cela était possible).
Elle resta donc muette et ne bougea pas d'un cil.

Si les centaures estimaient les humains trop stupides pour faire leur travail, que pouvait bien donc être le messager qu’ils lui avaient envoyé ?

Bereciak remarqua grâce à ses sens que la reine était très attentionnée à ce qu'il disait, aussi se tourna-t-il vers elle et lui dit :

Vous n'êtes ni ma reine, ni ma suzeraine, ni personne pour moi...
Cependant, je pensais que vous auriez été capable de gouverner ce royaume seule.

Bereciak sentit qu'il avait blessé la reine et se reprit en s'exclamant précipitamment :

Bien sûr, si vous estimez que pour la sécurité de votre royaume, il faut me sacrifier, faites-le. Les sacrifices sont souvents nécessaires et il vaut mieux envoyer à la mort une seule personne plutôt que de risquer les vies de tout un royaume entier...

Bereciak n'avait pas voulu volontairement blesser la reine à ce point, alors il la rassura.

N'importe quel roi aurait fait la même chose à votre place, les rois sont au fond des hommes comme les autres et il est souvent difficile pour eux de faire le bon choix.

[HRP : je sais pas ce qui m'a pris, ça n'est pas la nature de Bereciak que de parler si froidement à quelqu'un, surtout la reine.]

C'est un peu normal en même temps comme genre de reflexions pour quelqu'un dans les même conditions

Aux premières paroles de Bereciak, une ombre passa sur le visage de la reine.
Elle ne lui répondit pas. Il avait raison...
Elle était consciente de son incapacité à diriger le royaume, mais, se le faire dire ainsi en face n'avait rien à voir avec un jugement qu'elle avait sur elle-même.
Elle détourna le visage.

Une boule monta à sa gorge dont elle ne parvint pas à se débarrasser.

Il tenta de se rattraper en la rassurant mais, il était trop tard, le mal était fait et les paroles qu'il venait de prononcer eurent l'effet inverse de celui qu'il voulait leur donner.
De nouveau elle le regarda en face. Elle ne dit rien mais, Bereciak pu voir la tristesse dans son regard.

Oui, elle devrait très probablement le sacrifier, probablement sacrifier d'autres personnes après lui et, cela, sans même savoir si cela suffirait à "sauver" son royaume...
Qu'elle ait à affronter les centaures ou non, ses gens continueraient probablement de s'entretuer et elle ne voyait pas comment empêcher cette tragédie…

Son regard redevenu impénétrable, elle s’adressa à Bereciak :

"Vous êtes certains de ce que vous affirmez ?
Quel intérêt pourrait avoir ce messager à nous tromper de la sorte ? Pourquoi jouerait-il à ce jeu ?"

Bereciak sentait qu'il avait mis la reine dans l'embarras.
Lui-même était empli de honte pour ce qu'il avait fait.

Je ne saurais répondre. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il n'est pas celui qu'il veut laisser paraître.

Il ferma les yeux.

J'ai déjà rencontré cet homme.

Puis les rouvrit.

C'est suite à l'objet de son message qu'il m'a communiqué que je me suis enfui.

Il referma une nouvelle fois les yeux comme s'il ressentait une douleur intense - ce qui était vrai, car l'idée de se faire bêtement assassiner par le meurtrier de son père était inacceptable, mais il fallait qu'il pense avant tout au bien du royaume et des autres.

Livrez-moi, articula-t-il lentement, vous devez préserver votre royaume, livrez-moi. De toute façon, je n'aurais rien fait de mieux dans ma vie.

Puis il baissa la tête et sombra dans ses pensées, restant à moitié conscient pour entendre les paroles des autres.

La tension était changeante, tantôt forte, tantôt lente et calme mais finirait sûrement par devenir trop électrique pour être contenu. Aussi Peter décida de devenir un peu plus actif après tout il n'était pas un chevalier pour rien. Il se releva de nouveau et d'une voix claire se défendit des accusations portées contre lui.

C'est inadmissible que je soit arrêter de la sorte pour avoir défendu une personne maltraité et poursuivi, je n'ai fait que tenter d'aider cette personne, je ne la connaissais nullement je venais d'accoster au port. Et pour défendre une personne contre la brutalité de gardes incapables je suis jeté au cachot, sans procès, sans aucune forme de justice autre qu'une monarchie bancale autoritaire. Je viens représenter mon peuple en ces lieux et me voilà jeté en prison pour avoir aider mon prochain.

Il se tus, regarda en direction de Bereciack et mettant sa main sur son épaule reprit.

Cet homme mérite autant que moi d'être ici, le peu que j'ai pu apprendre grâce à votre conversation m'apprend long sur les choses qui se passe ici. Vous redoutez une peuplade orgueilleuse qui semble vivre caché, et pour vous éviter de guerroyer pour la justice et la sûreté de votre royaume vous préférez sacrifier quelqu'un inutilement qui n'arrêtera pas cette guerre inéluctable. Le roi est-il si faible pour ne pas réussir à tenir seul son royaume ?

Bereciak semblait prêt à accepter son sort. Itza admira une telle décision de sa part. Elle le regarda avec un regard étrange.
Serait-elle capable de faire de même dans la condition de son prisonnier?
Après tout, que représentait le peuple d'Arnestil pour lui? Probablement rien... Pourtant, il acceptait à présent d'être sacrifié pour les autres.

C’est alors qu’il sembla se perdre dans ses pensées.
Itza soupira.
Si elle ne retrouvait pas le messager des centaures, cela ne servirait à rien et, elle devrait affronter l’armée d’Arifarbjoeah
Elle se détourna de nouveau et alla prévenir un de ces hommes:

"Voyez si vous pouvez retrouver le messager du roi Arifarbjoeah...
Après un hochement de tête et un salut, l’homme partit

Itza se tourna alors de nouveau vers la cellule d’où la voix accusatrice de Peter venait de s’élever.

Vous avez peut-être raison monsieur, ni vous ni messire V’andyr n’a mérité d’être emprisonné. Mais pensez-vous que l’ensemble du peuple d’Arnestil déjà affaiblit pas les guerres passées mérite de se faire massacrer par les centaures ?
Si ce que dis Bereciak est juste et que les centaures ne font pas de prisonnier humain, alors, en cas de combat, ils seront tous condamnés… J’admire la décision de Bereciak mais sachez que je n’ai pas vraiment le choix… Quand a vous, ne vous inquiétez pas, je vous ferait libérer mais, tacher à lavenir d'envisager sous des anlges différents des problèmes aussi délicats que celui dont nous venont de parler...

Après un soupire, elle ajouta :
Pour ce qui est du roi, il m’a abandonné… Probablement est-il mort. Aussi suis-je la seule responsable de cette monarchie bancale.

De nouveau, elle se tut.

Bereciak semblait s'être fait oublier, sa voix surgit tout à coup, faisant sursauter la reine.

Votre situation n'est pas des plus enviables, reine Itzalina. Cependant, il vous faut la surmonter.

Il releva la tête.

Ecoutez, si vous pensez que me sacrifier est le bon choix, faites-le, si vous préférez au contraire faire combattre vos armées pour le royaume, faites-le.

Bereciak marqua une pause.
Il lui semblait tellement que cette reine était inexpérimentée.

Ce n'est pas aux autres que reviennent vos fonctions, reine Itzalina, les autres ne sont pas là pour choisir à votre place, mais pour vous servir et exécuter vos ordres. Tôt où tard, si vous ne prenez pas les choses en main, vous serez trahie et manipulée par quelque crapule qui sache comment vous comprettre.
Je vous préviens, reine Itzalina, avec tout le respect que je vous dois, vous avez entre vos mains un royaume tout entier, vous ne semblez pas vous en rendre compte. C'est une énorme responsabilité que de diriger un royaume tout entier, le souverain n'est point là pour donner des ordres et imposer son pouvoir, mais pour entretenir son royaume.
Pour ma part, je pense que vous devriez soit laisser le royaume entre les mains de quelqu'un d'autre, soit vous resaisir et vous resaisir très vite, sinon votre royaume est d'avance perdu et votre règne, voué à l'échec.

Bereciak avait lâché tout ce qu'il pensait à la figure de la reine et il pensait encore une fois avoir commis une erreur.

[De retour! (pour vous jouer un mauvais tour! - ok j'écrase ^^]

Marion était restée silencieuse durant toutes ces discussions, mais écoutait avec attention. Elle n'avait auparavant qu'une vision simpliste des problèmes du royaume, la vision d'une personne du peuple : les rebelles semaient la terreur et la reine, abandonnée par un roi qui avait maintenant disparu, ne semblait pas faire grand chose pour remettre de l'ordre. Maintenant, elle avait devant elle une reine désemparée et qui essayait malgré tout de sauver son peuple... Même si elle s'y prenait très mal. Tout cela aurait peut-être dû renforcer l'admiration de la guériseuse pour la souveraine, mais ce n'avait eu que l'effet inverse.

Elle s'adressa à Béréciak :
'Si je peux me permettre... le messager des centaures était un imposteur, est-ce bien cela? Il est possible que les centaures n'aient pas vraiment l'intention de nous déclarer la guerre... Après tout, je ne vois pas l'intérêt d'envoyer un homme mourrant avec une histoire bancale simplement pour vous ramener, surtout si l'homme saute par la fenêtre après ça... S'il avait vraiment voulu vous amener à lui, le roi des centaures n'aurait-il pas envoyer un messager de son propre peuple?'

Elle secoua la tête. On ne sacrifiait pas une vie si cela pouvait être évité. Après tout, peut-être Béréciak avait-il raison lorsqu'il s'adressait à la reine...

(De retour. Pas pour longtemps malheureusement désolée, je pars mardi sur le terrain pour mon stage et risque de ne pas pouvoir me connecter avant le samedi suivant... Désolée)

Itza ne répondit pas directement à Bereciak.
Elle était au courant de son incapacité à diriger le royaume.
Mais tous ces jugements commençaient à l’irriter. Elle n’avait jamais demandé à gouverner seule.
Sa mère ne l’avait pas formé à diriger un royaume entier.
En effet, celle-ci était bien incapable de gérer autre chose que les courtisant et la vie au château. Ce qu’elle faisait d’ailleurs parfaitement bien… Son père quand à était toujours absent... Trop occupé à guerroyer pour s'occuper d'une fille qu'il aurait voulu être un fils...

Finalement, elle répondit au prisonnier avec hauteur et une ironie amère dans la voix.
"Je suppose que vous ferriez mieux que moi messire elfe… Peut-être devriez-vous prendre ma place. Cela vous permettrait certainement de voir à quel point il est facile de gérer un royaume ruiné où le peuple s’entretue dans les rues et où la seule personne qui pourrais vous aider à gérer toutes ces choses en même temps n’est probablement plus de ce monde… Ah, et j’oubliais, gérer aussi les ennemis : Centaures, Artiseurs rebelles et Vifiers rebelles parmi d’autres tout en mécontentant le moins de personnes possibles…"

Elle s’adressa ensuite sur un ton plus neutre à Marion qui avait au moins eu la correction de ne pas l’insulter :
"Je n’en sais rien mademoiselle… Je ne sais pas laquelle des hypothèses qui nous sont proposées est la moins improbable. Celle que vous me proposez ou celle qu’un homme ou un autre être se donner tant de mal pour inventer cette histoire si elle était sans fondement… Ce serait une importante perte de temps dont, je ne comprends pas l’intérêt pour celui qui en est l’auteur…
Le seul moyen d’éclairer cette affaire serait de retrouver le fameux « messager » et de lui demander des explications… Les gardes doivent le chercher à présent... J'espère qu'ils le retrouveront au plus vite."

Bereciak eut un haut-le-corps. Il fut frappé par la ténacité de la reine et se demanda si le fait qu'elle ait autant de cran ne l'ait protégée pendant tout son règne. Malgré la remarque qui aurait put blesser quiconque serait en face de la reine, Bereciak ne cilla pas, car en effet, cela ne lui fit aucun effet.
Il se mit à parler.

Ne vous en faites pas, reine Itzalina, je me rends bien plus compte que vous ne le pensez du fardeau que vous portez sur vos épaules. Et si vous voulez mon avis, la difficulté que vous avez est minime par rapport à ce que j'ai et que je subis actuellement...

Il se tut, baissa la tête et eut un spasme.
Puis il reprit.

Inutile de me demander de m'expliquer plus clairement là-dessus (sur ce qui me concerne), je ne dirai rien d'autre.