Plaine campagnarde

"Etes-vous sûr de vouloir entendre cette histoire monsieur. Je suis étonnée que vous ne la connaissiez pas et, il se trouve qu’elle est fort longue…"

Comme Etan lui faisait signe de se lancer, elle commença son récit:
Son ton était relativement détaché mais, quelques-uns des souvenirs qu'elle énnonçait lui donnèrent un air de profonde tristesse:

"A vrai dire, la mauvaise entente entre Artiseurs et Vifiers est bien plus ancienne que la créations même du royaume... Elle dure depuis l'époque où gouvernait mon père et celui d'Alvis (mon époux):

Autrefois, enfin, cela doit dater de moins de dix ans si je me souviens bien, Arnestil n'existait pas, il était divisé en deux parties: l'une où vivaient les vifiers l'autre où vivaient les artiseurs. Mon père était le seigneur des vifiers et celui d'Alvis le maître des artiseurs.

Ils se firent la guerre de nombreuses années durant et le peuple était épuisé par les combats et les massacres qu'ils entrainaient. Pas seulement sur les champs de bataille, dans les villages aussi...
Beaucoup de familles ont été décimées par les soldats alors qu’elles vivaient tranquillement chez elle.
A l'époque, toute rencontre entre un Artiseur et un Vifier se soldait le plus souvent pas la mort de l'un d'eux. Trop de griefs avaient été accumulés."

Elle s’interrompit un instant avant de reprendre :

"Aussi, les deux rois pour régler définitivement ces problèmes partirent pour une dernière bataille et s'affrontèrent en combat singulier afin de décider lequel des deux dirigerait les deux royaumes. Tous les deux sûrs de leur victoire, ils jurèrent devant les dieux que celui qui vaincrait prendrait le contrôle du royaume de l'autre. Le peuple accepta, porté par la certitude de leur roi de vaincre l'autre.

Malheureusement, dans ce combat à mort, aucun des deux ne survécu et les deux royaumes se retrouvèrent sans maître. Avec pour seuls héritiers, d'un côté mon époux et de l'autre... Moi.
Nos deux mères ne voulant plus voir une autre guerre nous forcèrent à nous marier Alvis et moi pour pouvoir fusionner le royaume vifier et celui des artiseurs.

Elles le nommèrent Arnestil car, dans l’ancien langage, cela signifiait ‘‘Espoir’’"

Elle se tut à nouveau, attendant de voir si Etan appréciait son long récit.

Comme l'homme ne réagissait pas, Itzalina poursuivit sur un ton plus affecté, les éléments qu'elle énonçait dans cette partie de l'histoire du royaume étaient plus proche d'elle et, le souvenir de certains, lui était très douloureux...

"Pendant un temps, le peuple profita du calme qu'avait apporté notre mariage et, les rebelles se montrèrent discrets. Mais, malheureusement cela ne dura pas. Les exécutions sommaires furent de plus en plus nombreuses… On n'oublie pas si facilement un ennemi héréditaire. Et, la première guerre avait été tellement violente...

Puis, les choses s'emballèrent: les artiseurs se firent de plus en plus agressif vis à vis des vifiers et, inversement.
Je crois que Keiyu à beaucoup souffert de cela.

Un jour donc, il a débarqué dans la grande salle en annonçant qu'il quittait mon service.
J'appris quelques jours plus tard qu'il avait entrepris de regrouper tous les vifiers rebelles du royaume sous sa bannière et, peu après, il donna l'assaut à la ville fortifiée autour de laquelle ils firent siège.

Nous l'avons défendue de notre mieux mais, vous savez quels sont les résultats d'un siège sur une ville.... Les vivres commencent à manquer et les troupes à s'affaiblir.
C'est à ce moment que Keiyu disparu. Nous n'avons plus eu la moindre nouvelle de lui et, l'avons supposé mort.

Puis, les elfes sont arrivés : Alors que nous perdions espoir, ils prirent les rebelles à revers et joignirent les combats.
Finalement, les deux camps se sont retrouvé bien affaiblis et les rebelles ont reculé, se concentrant non plus sur l'idée de faire tomber la ville mais, d'affermir leurs positions ailleurs dans le royaume.

Au début de la guerre, leur place forte n'était qu'un champ de tentes et de palissades mais, ils avaient profité du siège de la ville pour en faire une forteresse de pierre.
Maintenant, ils y restent, tout aussi incapables que nous (pour le moment) de poursuivre le combat.
A moins que ce petit bout du royaume ne leur suffise mais, je craints qu'il n'en soit pas ainsi..."

"Voilà, c'est ici que nous en sommes... La suite vous la conaissez. Les assassins dans la villes et, le retour de Keiyu que tout le monde croyait mort... Une bien triste histoire n'est-ce pas?"

Conclu la jeune reine

La reine répondit à la première tirade d'Etan:

"Je l'espère aussi mais, il semblerait que je ne sois pas sur la bonne voie actuellement..."

A la seconde elle déclara: "C'est ce que je compte faire effectivement. J'ai assez pleuré sur mon sort. Il est temps maintenant de me reprendre..."

Puis, soudain, elle se figea. Elle lui semblait sentir une présence non loin d'eux.
Elle écouta cherchant des indices qui confirmeraient son intuition.

Itza ne répondit pas immédiatement. Elle tendit davantage l'oreille et, il lui sembla entendre un léger craquement. Puis, plus rien.

Elle regarda Etan:
"Je ne sais pas, il me semblait sentir une présence. Peut-être n'était-ce rien... N'avez-vous rien senti?"
Comme il n'y avait plus de bruit, elle avança un peu plus mais, la présence se faisait de plus en plus proche. Nerveuse, la reine se retourna.
Toujours rien.

"J'ai dû rêver" dit-elle

Mais, à peine avait-elle prononcé ces mots qu'un ombre grise bondit sur elle la faisant chuter.
Elle commença de la repousser mais interrompit son geste. Elle enlaça alors l'animal tacheté qui était perché sur sa poitrine.

Après avoir effleuré sa compagne de son museau, il la libéra de son poids.
En se relevant, la reine s'écria, sans même se rendre compte qu'elle parlait à haute voix:
"Mistral! Ho... Mistral, qu'est-ce que tu m'as manqué! Je tai perdu. Je ne te sentais plus! Ou étais-tu?"

Puis, se rendant compte qu'elle parlait à haute voix et que ses paroles étaient dignes de celles d'une enfant, elle rougit et s'adressa directement au Lynx par la pensée:

Comment m'as-tu retrouvé? Pourquoi est-ce que je ne te sentais plus?

Il plongea son regard dans le sien et lui transmis: "Je t'ai cherché longtemps après que Yuk soit pris. Moi non plus je ne te sentais plus! Je suis allé au château sans que personne ne me voie. Je n’avais pas envie de croiser des gardes...
Et puis, j'ai compris que lui et l'autre homme s'étaient servi de toi pour s'enfuir alors, je suis partit a ta recherche. J'ai suivi discrètement Néron et les autres. Tu sais comment je suis, je n'aime pas la foule... Ils te cherchent eux aussi mais ne sont pas tout à fait sur la bonne piste... "

"Où sont-ils?" lui demanda la reine

"Dans la forêt, ils sont aux trousses de Keiyu"

"Il t'a fait du mal?"

Non, pas du tout, il m'a juste empêché de revenir au château pendant quelques temps. Il avait... Des choses a me montrer.
Tu sais quoi? Je crois qu'il t'aime

Itza sourit a cette Idée.

"Keiyu? M'aimer? Ca m'étonnerait! Pourquoi penses-tu cela?"

Une intuition fit l'animal, mystérieux

Elle n'insista pas, se rendant compte qu'elle avait laissé Etan de côté pendant cette discussion d'esprit a esprit.

"Apparemment, Néron et les gardes sont dans les bois sur la piste de Keiyu..."
La reine ne faisait plus vraiment attention a Etan tant elle était heureuse de retrouver son compagnon.

Itza fut un peu étonnée que le Lynx ne l'interroge pas sur sa présence aux côté d'Etan alors qu'elle était libre.
Cela la laissa légèrement perplexe mais, elle finit par supposer que le Lynx se doutait qu'elle ne saurait rentrer seule. A moins qu'il n'y ai une autre raison à cela... Elle ne creusa pas, trop heureuse d'avoir retrouvé son compagnon.

Itza lui sourit et s'excusa auprès d'Etan de l'avoir laissé de côté.

(Rhoooo, du coup, moi non plus... Pas grave, ça viendra peut-être)

Itzalina regarda Etan qui lui répondait sans grande conviction...
Son regard vide l'inquiéta:

"Vous vous sentez bien?" Lui demanda-elle

Elle le suivit

Mais n'étais-je pas sensée vous aider à vous repentir monsieur?

Fit-elle simplement

Une légére pointe de mécontentement se fit sentir dans sa voix.

Je coryais que vous ne vouliez vous en mêler ? Vous vous servez de moi dpeuis le début seulement pour retrouver votre chemin. Laissez moi et rentrez dans votre châtau !

Il avait sortit son épée mais tournez le dos à la reine en continuant d 'aller vers la grange.

Itzalina était déçue... N'avait-il donc rien compris?

"Ais-je dis celà monsieur? Pourtant il me semblait aussi vous avoir proposé mon aide dans votre quète de rédemption. L'auriez vous oublié?"

Elle lle regarda qui s'éloignait. Se demandant s'il se retournerait...

Etan s'arrêta, maisne se retourna pas pour autant, il tenait à peine son épée.

Je... je ne sais plus... peut être...vous.... oh et puis flute, je n'arrive même plus à me rapeler nos conversation. Useriez de quelques magies ? M'avez vous empoisonnait ? Oui cela doit êtr epratique courante au château....

La reine s'approcha d'Etan bien qu'elle ai un mauvais pressentiment.
Elle avança timidement gardant ses distances. Quelque chose n'allait pas...

"Vous empoisonner? Comment l'aurais-je fait alors que c'est vous qui avez fourni la seule nourriture que nous avons mangé...
Vous ensorceler? Dois-je vous rappeler que, tout comme vous, la seule magie que je conaisse est le vif?"

Qu'est-ce qui vous inquiète ainsi?
demanda la reine a l'homme en armure tout en se rapprochant de lui et en plantant ses doux yeux noirs dans les siens.

"Vous n'avez pas l'air bien..."

Etan regarda la reine.

Laissez vous dis-je. Cela me concerne. D'ailleurs nous devons vite arrivée à la cpaitale, vous y etes attendue.

Grande place

Elle eut un sourire un peu forcé:

"Ne savez-vous donc pas qu'il ne faut jamais dire à une femme de "laisser tomber"? En général, c'est le meilleur moyen de leur donner envie de s'accorcher. Nous n'aimons pas ne pas comprendre les choses... Et, il y a maintenant quelque chose que je ne comprends pas dans votre comportement"

C'était pourtant sa dernière tentative de comprendre ce qu'il se passait. Elle ne voulait pas l'énerver davantage...

Attendant une réponse, elle resta plantée là...

Elle le rejoignit un peu plus souriante, se disant que sa négociation avait probablement porté ses fruits.
Durant leur "promenade" Etan bien que sujet à quelques sautes d'humeur s'était montré sympathique et avait semblé vouloir vraiment se repentir. Elle avait vu la lueur de joie dans ses yeux quant il lui avait proposé de devenir son garde du corps personnel, elle avait remarqué son visage qui s'adoucissait et, ces deux élément, ainsi que la façon dont il l'avait traité bien qu'elle soit sa prisonnière la poussait à croire en son souhait de redevenir quelqu'un de bien.
Elle voulait l'aider à atteindre ce but tout en s'assurant qu'il ne risquait pas de devenir un danger pour ses gens.
Elle lui dit:

Vous qui étiez si motivé il y a quelques temps pour vous améliorez. Semblez à nouveau vous désintéresser de votre sort.
Je me demande pourquoi. Quelque chose à changé en vous quand j'ai retrouvé mon vif et, j'ignore pour quelle raison.
Je m'efforce de comprendre les gens et, a nouveau, je ne vous comprend plus. Auriez-vous l'amabilité de me dire ce qui vous tracasse?

Et elle attendit la réponse de l'homme.

Itzalina sourit à Etan, rosissant légèrement en écoutant la dernière partie de sa déclaration.

"Quand j'aurais la certitude que votre "problème" est réglé, nous en reparlerons. Pour le moment, je souhaite déjà vous offrir une possibilité de redémarrer a zéro. Votre maitre à été libéré. Je me disais que vous pourriez terminer votre aprentissage avec lui. Je pourrais vous faire installer tous deux au chateau et vous seriez libres d'aller en ville et à la campagne si vous le souhaitez. Je viendrait biensur vous voir régulièrement"

Il y avait biensur une petite condition à cette offre de la reine mais, avant de la lui donner, elle voulait voir comment Etan réagirait.